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Le puy Griou et les autres ...

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revue de presse

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Il y a trop de cadavres #Russes dans les placards de la #République française ! Sylvie Kauffmann Editorialiste Le Monde 20230208

La France, qui affronte aujourd’hui, comme l’Allemagne, l’échec de sa politique de dialogue avec la Russie, ne peut pas faire l’économie d’un vrai débat sur le sujet, estime, dans sa chronique, Sylvie Kauffmann, éditorialiste au « Monde ».

Au tournant des années 2000, alors que Vladimir Poutine succédait à Boris Eltsine à la tête d’une Russie plongée dans le chaos, une question a beaucoup taraudé les cercles de réflexion américainsde politique étrangère : « Who lost Russia ? » – « Qui a perdu la Russie ? » Des séminaires entiers, des auditions au Congrès et des livres ont été consacrés à ce sujet. Chercher la réponse à la question « Qui a perdu la Russie ? » permettait d’essayer de comprendre si l’Ouest avait, en effet, laissé passer une occasion de rallier ce grand pays issu du fracas de l’effondrement de l’Union soviétique à la communauté des Etats démocratiques et à l’ordre international. Quelles erreurs avions-nous commises ? Quels signaux avions-nous ignorés ? D’autres politiques étaient-elles possibles ? Quelles leçons pour l’avenir ?

En termes simples, cela s’appelle débattre. Ce débat, l’Allemagne y est plongée depuis bientôt un an, depuis que la Russie a décidé de faire la guerre à l’Ukraine. Trois jours après l’invasion de l’Ukraine, un dimanche, le chancelier Olaf Scholz a voulu marquer par un discours devant le Bundestag le « changement d’époque » (« Zeitenwende ») qu’entraînait le choc majeur du retour de la guerre en Europe.

Depuis, l’Allemagne vit au rythme de cette nouvelle ère qui a fait sauter plusieurs piliers de sa politique étrangère : la dépendance énergétique au gaz russe, le sous-investissement dans la défense, le refus de livrer des armes à des pays en guerre. Au Parlement allemand, dans les partis politiques, dans les médias et les instituts de recherche, ces choix sont questionnés, analysés, contestés. Les liens économiques avec la Chine sont soupesés. Le président de la République fédérale, Frank-Walter Steinmeier, longtemps ministre des affaires étrangères, a publiquement reconnu les erreurs de sa politique russe. Son Parti social-démocrate, qui est aussi celui du chancelier Scholz, a entrepris une douloureuse révision de sa doctrine diplomatique et de sécurité.

L’ex-chancelière Angela Merkel est critiquée parce qu’elle refuse de remettre en cause son propre bilan. Le chancelier Scholz est accusé de traîner des pieds pour mettre en œuvre la révolution qu’il a lui-même proclamée.

Rien de tel en France, comme si la bataille sur la réforme des retraites occultait tout autre sujet de débat et nous dispensait commodément d’un examen critique de notre politique russe, passée et présente. Le choc est certes moins rude que pour l’Allemagne, car le lien avec la Russie était moins profond. Pourtant, la guerre en Ukraine est omniprésente dans les médias, elle accapare les agendas du Quai d’Orsay et du ministère des armées, pèse sur notre économie, nous amène à livrer des armes lourdes pour combattre la Russie et à renforcer les défenses du flanc oriental de l’OTAN. Mais qui songe à demander comment on en est arrivés là ? « Le mythe d’un dialogue franco-russe »

Le sujet n’épargne personne en Europe. Les Suisses s’interrogent sur leur neutralité. Les Britanniques ont eu, au début de la guerre, leur moment d’introspection sur le « Londongrad » et la manière dont ils ont laissé l’argent des oligarques russes inonder la City et l’immobilier londonien. Mais ils ont vu clair plus tôt que nous ; et leurs très efficaces missions de formation des militaires ukrainiens depuis 2015 leur ont permis de se racheter.

Les Italiens préfèrent débattre de leur engagement aux côtés de l’Ukraine, sur fond de fort discours pacifiste, plutôt que des amitiés coupables mais très personnelles de Silvio Berlusconi avec Vladimir Poutine. Les Polonais n’ont pas besoin de débattre puisqu’ils ont eu raison et que, sur la Russie au moins, ils sont tous d’accord.

Mais la France, qui, avec l’Allemagne, a prôné le dialogue et la coopération avec Moscou jusqu’à février 2022 et affronte aujourd’hui l’échec de cette politique, peut-elle faire l’économie d’un vrai débat sur sa gestion de deux décennies de leadership de Vladimir Poutine ?

Il faut se pencher sur le cheminement de l’attitude française face à l’évolution du président russe : Jacques Chirac pouvait afficher sa solidarité avec lui contre les Etats-Unis pendant la guerre d’Irak, mais le même Poutine ne pensait plus qu’à pulvériser l’ordre européen quand Emmanuel Macron cherchait obstinément à l’enrôler dans une future « architecture de sécurité ». La vente de deux bâtiments de guerre Mistral par le président Nicolas Sarkozy à la Russie, annulée par son successeur, François Hollande, ou le processus de Minsk mené par ce dernier avec Angela Merkel pour tenter en vain de régler le conflit du Donbass méritent tout autant un examen posthume. En près d’un an de guerre en Ukraine, outre le vote d’une simple résolution, le 1er décembre 2022, les députés n’ont débattu du sujet qu’une fois, le 3 octobre, dans un Hémicycle à moitié vide. Président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Bourlanges attribue ce manque de curiosité à une « veine présomptueuse » française, « le mythe d’un dialogue franco-russe qui verrouille l’Europe », que personne n’aurait envie de remettre en cause. Il y a une autre explication : face à une opinion publique aujourd’hui majoritairement hostile à Vladimir Poutine, aucun parti politique n’a intérêt à remuer le passé. Il y a trop de cadavres russes dans les placards de la République.

Dans un débat sérieux, Les Républicains devraient expliquer la nature des liens passés d’un certain nombre de leurs élus avec la Russie, le Rassemblement national son financement, La France insoumise les contre-vérités multiples et répétées de son fondateur, Jean-Luc Mélenchon, qui partage avec Nicolas Sarkozy l’idée que la Crimée « a été donnée à l’Ukraine un soir de beuverie ». Le parti d’Emmanuel Macron devrait, enfin, éclairer les électeurs sur la conduite de la politique russe de l’Elysée depuis six ans. Il n’est pas trop tard.

Les choix d’aujourd’hui demandent de comprendre ceux d’hier.

Sylvie Kauffmann . Editorialiste Le Monde

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Crash du vol MH17 : les enquêteurs internationaux suspendent leur enquête

L’équipe d’investigation estime manquer de preuves concernant le crash du vol MH17, dans l’est de l’Ukraine, en 2014. Elle considère néanmoins que le président russe aurait donné son accord à la fourniture du missile qui a abattu l’avion.

© Le Monde 20230208

Crash du vol MH17 : les enquêteurs internationaux suspendent leur enquête

L’équipe d’investigation estime manquer de preuves concernant le crash du vol MH17, dans l’est de l’Ukraine, en 2014. Elle considère néanmoins que le président russe aurait donné son accord à la fourniture du missile qui a abattu l’avion.

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© La Montagne 20230203

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Stalingrad

Den Helden, ich denk, Gedanken wir schulden,

Die geschlachtet im kalten Stalingrad,

Die unerträgliches mussten erdulden

Auf gefrornem Boden im Kugelbad.

 

Die Stille der Nacht wich dem Panzerfeuer,

Und dem Höllenschlund glich des Lebens Fluss

Die Vaterland Ehre, heilig und teuer

Den Leibern entwich durch des Wahnsinns Kuss.

 

Der eisigen Nächte niedre Geschicke

Den Ärmsten bescherten ein grauses Spiel,

Ein Feind, ohne Maß, wuchs in eignen Reihn.

 

Des Hungers Gier brach die steifen Genicke,

Der Irrsinn im Blick verbot das Verzeihn

Und die Unschuld auf Leichenfeldern fiel.

 

© Andreas Heilig 2014

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© Le Monde 20230106
© Le Monde 20230106

© Le Monde 20230106

Paul Valéry et ses cours de poétiquePaul Valéry et ses cours de poétique

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La chaîne d’information russe RT France annonce sa fermeture Cette décision était probable du fait du blocage de ses comptes bancaires , à la suite de nouvelles sanctions contre la Russie pour son invasion de l’Ukraine. RT France est considérée comme un instrument du Kremlin.

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Il fallait s'y attendre ! le texte sur lequel s'appuyait la mise en examen ne prévoyait pas l'incrimi 

nation de mise en danger de la vie d'autrui ...

Info dernière minute: la mise en examen pour mise en danger d'autrui d’Agnès Buzyn ex ministre de la santé annulée par la Cour de cassation.

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Le puy Griou et les autres ...

Je parle bien entendu du puy Griou qui fait partie du stratovolcan cantalien et de mes autres centres d'intérêts ! la photographie, la lecture et les livres qui retiennent mon attention, la petite et la grande histoire, mes parcours en Europe, la cuisine ...

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